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AU FIL DE L'EAU...

 Une balade poétique... quelques mots au fil de l'eau...

l'air de rien...

  • 30 nov. 2024
  • 1 min de lecture

Un vieil homme, sentant sa fin prochaine, appela à lui ses trois fils, pour partager avec eux, ce qu’il lui restait de biens. Il leur dit : « j’ai onze chameaux, j’en lègue la moitié à l’aîné, le quart au second, et toi, mon dernier, je t’en donne le sixième ». À la mort du père, les fils se trouvent bien perplexes : comment départager ?

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La guerre du partage semblait devenir inévitable. Sans solution, ils se rendirent au village voisin, quérir les conseils d’un vieux sage. Celui-ci réfléchit, puis hocha la tête : « je ne peux pas résoudre ce problème. Tout ce que je peux faire pour vous, c’est vous donner mon vieux chameau. il est vieux, il est maigre et plus très vaillant, mais il vous aidera à départager votre héritage. »


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Les fils ramenèrent le vieux chameau et partagèrent : le premier reçu alors six chameaux, le second trois et le dernier deux. Resta alors le vieux chameau malingre qu’ils purent rendre à son propriétaire."


💫


"La guerre du partage semblait inévitable"... un air nouveau, une proposition de solution venue de l'extérieur, a permis de résoudre pacifiquement l'énigme, un regard neuf a permis de sortir de la boîte fermée... l'énigme semblait insoluble... pourtant, elle a été résolue...

  • 26 nov. 2024
  • 2 min de lecture

Il était une fois, dans un village, un fermier sans le sou qui devait rembourser une importante somme d’argent à un vieil homme très laid.


Comme le fermier avait une fort jolie fille qui plaisait beaucoup au vieux prêteur, ce dernier proposa un marché : il dit qu’il effacerait la dette du fermier s’il pouvait marier sa fille. Le fermier et sa fille furent tous deux horrifiés par cette proposition.


Alors, le vieux prêteur pas très ragoûtant suggéra que le hasard détermine l’issue de la proposition. Il leur dit qu’il mettrait un caillou blanc et un caillou noir dans un sac d’argent vide, et que la fille aurait à piocher, à l’aveugle, un des deux cailloux du sac.


1) si elle pioche le caillou noir, elle devient son épouse et la dette de son père est effacée

2) si elle pioche le caillou blanc, elle n’a pas à l’épouser et la dette du père est également annulée

3) si elle refuse de piocher un caillou, son père sera jeté en prison


Cette discussion avait lieu sur le chemin devant la maison du fermier, et le sol était jonché de cailloux. Tout en continuant de parler, le vieux monsieur laid se pencha pour ramasser les deux cailloux. Comme il les ramassait, la jeune fille, qui avait l’œil vif, remarqua qu’il avait ramassé deux cailloux noirs et qu’il les avait mis dans le sac. Mais elle ne dit rien. Puis le vieux prêteur demanda à la jeune fille de piocher dans le sac.


3 possibilités se dessinent :

1) la jeune fille devrait refuser de piocher un caillou.

2) la jeune fille devrait sortir les deux cailloux noirs du sac, montrant que le vieux prêteur a triché.

3) la jeune fille devrait piocher le caillou noir et se sacrifier en mariant le vieux prêteur pour épargner l’emprisonnement à son père.


Voici ce que la jeune fille fit :

Elle piocha dans le sac, et en sortit un caillou qu’elle laissa aussitôt échapper par terre, gauchement, sans qu’on ait pu le voir, et il se confondit spontanément avec la multitude des autres cailloux sur le sol.

« Ah ! ce que je peux être maladroite », s’exclama la jeune fille, « mais qu’importe : si je sors du sac le caillou qui reste, on verra bien lequel j’avais pioché en  premier, n’est-ce pas ?! ».

Puisque le caillou restant était noir, le premier caillou pioché ne pouvait qu’être blanc. Et comme le vieux prêteur n’osa pas avouer sa malhonnêteté, la jeune fille transforma une situation qui semblait impossible en un dénouement fort avantageux.


💫


Dans les événements du quotidien, il existe toujours une intelligence intuitive, discrète, silencieuse, une petite lumière qui éclaire la situation d’un autre point de vue et permet d’agir au-delà de l’agressivité ou la fuite, au-delà de la soumission… pas de conflit, ni de discussion sans fin… Rester vigilant, ne pas rentrer immédiatement dans la proposition faite, qui, ici, est un piège…, savoir prendre du recul, ne pas sauter sur une réaction émotionnelle de panique, écouter cette petite voie intérieure, cette intuition, suivre la solution qu’elle propose… pour sortir de la boîte étroite proposée, tranquillement sans heurt…  Voir de plus haut !


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  • 25 nov. 2024
  • 2 min de lecture

Aujourd'hui, le vent souffle et pousse les nuages...💨


Née dans les montagnes lointaines, une rivière s’éloigna de sa source, traversa maintes contrées, pour atteindre enfin les sables du désert. Elle avait franchi tous les obstacles : elle tenta de franchir celui-là. Mais à mesure qu’elle coulait dans le sable, ses eaux disparaissaient.

Elle le savait pourtant : traverser le désert était sa destinée. Même si cela semblait impossible.


C’est alors qu’une voix inconnue, comme venant du désert, se mit à murmurer :

- Le vent traverse l’océan de sable, la rivière peut en faire autant.

La rivière objecta qu’elle se précipitait contre le sable, qui l’absorbait aussitôt : le vent, lui, pouvait voler, et traverser le désert.

- En te jetant de toutes tes forces contre l’obstacle, comme c’est ton habitude, tu ne peux traverser. Soit tu disparaîtras tout entière, soit tu deviendras un marais. Le vent te fera passer, laisse-le t’emmener à ta destination.

Comment était-ce possible ?

- Fais donc confiance aux brises, aux grands souffles qui vont, laisse-toi absorber par le vent et emporter au loin.


La rivière trouvait inacceptable de faire confiance à l'air hasardeux, impalpable : après tout, elle n’avait encore jamais été absorbée, elle ne voulait pas perdre son individualité. Comment être sûre, une fois son individualité perdue, de pouvoir la recouvrer ?

- Le vent, continua le murmure, remplit cette fonction. Il absorbe l’eau, lui fait traverser le désert puis la laisse retomber. L’eau tombe en pluie et redevient rivière.

- Comment en être sûre ?

- C’est ainsi. Tout ce que tu peux devenir, si tu ne l’acceptes pas, c’est un bourbier, et même cela peut prendre très longtemps. Et un bourbier, ce n’est pas la même chose qu’une rivière…

La rivière eut peur et cria :

- Mais moi, je veux rester ce que je suis aujourd’hui !!!

- Tu ne peux rester la même, dit le murmure. Si tu parles ainsi, c'est que tu ignores ta nature véritable. Cette rivière que tu es, n'est qu'un corps passager, sache que ton être impérissable fut maintes fois emporté par le vent, vécu dans les nuages et retrouva la Terre pour, à nouveau, former une rivière, courir, ruisseler, gambader.

Ces paroles éveillèrent en elle des résonances. Elle se rappelait vaguement un état où elle, elle, ou une part d’elle-même ?, s’était trouvée prise dans les bras du vent. Elle se rappelait aussi, ou était-ce ce quelque chose en elle qui se rappelait ?, que c’était cela qu’il fallait faire, même si la nécessité ne s’en imposait pas.

La rivière se leva, vapeur d’eau, jusque dans les bras accueillants du vent, puis s’éleva légère, sans effort, avec lui. Le vent l’emporta à mille lieues dans le ciel où planaient les oiseaux, de là, jusqu’au sommet d’une montagne où il la laissa doucement retomber.


Et les sables murmuraient : « Il va pleuvoir là-bas où pousse l'herbe tendre. Une nouvelle rivière va naître. Nous savons cela. Nous savons tout des mille visages de la vie, nous qui sommes partout semblables ».


(conte soufi adapté)


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